Chères Villersoises,
Chers Villersois,
Cher(e)s ami(e)s,
Vendredi soir, nous avons décidé lors du conseil municipal de ne pas augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Un décret du gouvernement adopté en août dernier nous en offrait pourtant la possibilité.
Aujourd’hui, la taxe d’habitation ne s’applique plus que sur les résidences secondaires. A Villers-sur-Mer, ces résidences représentent 83 % de nos logements. Et c’est une particularité forte de notre ville puisque Villers-sur-Mer est la 4e ville française qui accueille le plus de résidences secondaires.
Appliquer cette surtaxe aurait permis de considérablement augmenter les capacités financières de notre ville. À un moment où, justement, ses capacités ont été altérées par la Covid-19 (baisse des recettes) et par la guerre en Ukraine (augmentation des dépenses).
Or, contrairement à de nombreuses villes listées dans ce décret et contrairement à plusieurs villes voisines, nous n’avons pas augmenté la fiscalité de nos résidents secondaires.
C’est une décision forte. Une décision qui m’amène à faire un point sur notre budget, tellement les questions budgétaires sont souvent inextricables pour les Français et tellement parfois, certains ont tendance à parler de l’arbre plutôt que de la forêt.
Quelques faits simples :
1) Élus en 2020, nous avons récupéré un endettement municipal de 5.600.000€. Nous ne nous en plaignons pas et respectons pleinement les anciennes mandatures comme les projets que cet endettement a permis de financer.
Dont acte : la ville était endettée.
2) Chaque année depuis 2020, avant même de préparer notre budget, nous savons que la plus grosse dépense annuelle après la masse salariale de nos employés municipaux sera celle relative au remboursement de cette dette puisque nous remboursons quelques 700.000€ tous les ans.
Dont acte : la 2e plus grosse dépense à laquelle nous devons faire face annuellement est celle relative au remboursement de la dette.
3) Malgré cela, et malgré la baisse des recettes et la hausse de nos dépenses, nous sommes parvenus depuis 2020, sans augmenter ni les impôts des Villersois ni l’endettement de la ville :
– à lancer la rénovation complète de notre église ;
– à lancer un programme systémique d’enfouissement des réseaux ;
– à multiplier les travaux de rénovation partout dans notre ville, y compris là où ils étaient attendus depuis longtemps ;
– à réintroduire un mini-golf puisque l’ancien avait disparu au profit d’un parking ;
– à réintroduire un terrain de football qui avait disparu, puisque vendu à un promoteur privé ;
– à réintroduire notre petit train touristique qui avait également disparu ;
– à acheter les murs et les collections du Paléospace, musée de France installé à Villers-sur-Mer, qui appartenaient alors à la Communauté de communes ;
– à recréer un organisme d’animations propre à notre ville et indépendant de InDeauville ;
– etc… cette liste étant très loin d’être exhaustive.
Et nous n’avons pas fini de déployer nos efforts !
Dont acte : nous faisons énormément tout en gérant notre budget au plus près.
La gestion, qu’elle soit financière, fiscale ou juridique n’est pas une science accessible à tous. Elle est ardue, complexe et nécessite expertise et expérience.
Je ne vois pas de problème à répondre aux questions récurrentes, relatives au coût d’une revue, d’un drapeau, d’une prestation d’un consultant, etc… Les coûts de ce genre de dépenses varient de 0,0125 % à 0,1 % de notre budget. Je réponds toujours avec patience même si je me désole souvent de devoir parler de l’arbre, que dis-je ? de la paille, plutôt que de la forêt.
Mais je fais avec et peux m’appuyer sur un conseiller municipal en charge du budget en la personne de Louis Ronssin, et sur les services de la ville.
Alors la décision de ne pas surtaxer les résidents secondaires tel que le gouvernement nous y invitait, est prise en toute connaissance de cause. Elle est assumée.
Elle nous amènera à continuer à gérer nos finances de manière professionnelle et à faire face aux projets qui sont et qui restent les nôtres.
Thierry Granturco